Les visages de la relève — De Cancún à Saint-Félicien
Je m’appelle Edgar Ulises Hernandez Cruz. Je suis natif du Mexique et j’ai connu ma belle région d’accueil en janvier 2017 quand j’ai obtenu une bourse pour étudier pendant une session au Cégep de St-Félicien. Croyez-le ou non, aujourd’hui, je suis devenu un fier « bleuet » d’adoption.
Comment un « bleuet » d’adoption en provenance du Mexique a-t-il réussi à faire tranquillement sa place dans la région que l’on surnomme également le « Royaume »? Laissez-moi prendre quelques lignes et quelques minutes pour vous le raconter.
Étape 1: Tomber en amour
Après avoir validé mon Baccalauréat en Gestion et développement touristique à l’Universidad Tecnológica de Cancún au Mexique, à la suite d’une session d’études réalisée au Cégep de St-Félicien, j’ai travaillé au Bureau d’information touristique de Saint-Félicien.
En apparence simple, cette expérience a tout changé, car c’est là que j’ai pu découvrir non seulement la vaste offre touristique de la région, mais aussi mon sentiment d’attachement envers ce nouveau territoire qui m’accueillait.
Cette immersion m’a fait tomber en amour avec la région : ses paysages, le lac Saint-Jean, le fjord du Saguenay, les bleuets, l’accueil chaleureux des gens, et j’en passe. Quelque chose comme une passion, je dirais, était née et c’est elle qui contribue à ce que je vous partage mon parcours aujourd’hui!
Étape 2: Mettre l’épaule à la roue
De retour au Mexique, je rêvais déjà à revenir. J’avais beau être amoureux de mon nouveau « Royaume », si je voulais m’y implanter, il fallait que je puisse y poursuivre mes études. À l’été 2019, j’ai reçu la confirmation que je recherchais: mon permis d’études pour compléter le DEC en technique de tourisme au Cégep de St-Félicien.
Puisque le français n’est pas ma langue première, j’ai dû redoubler d’efforts pendant ces années d’études, mais quand je prends un peu de recul, ça me rend fier et je constate que l’investissement en valait pleinement la chandelle.
Étape 3: Foncer droit devant
Tout suite après ma diplomation, j’ai été embauché comme agent aux relations de presse chez Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le milieu des communications, c’est vivant et ça permet de développer encore plus de belles relations. Je me sentais de plus en plus à ma place.
J’ai eu la chance d’obtenir le Grand Prix de l’Excellence 2022 de l’Association québécoise de la formation en restauration, tourisme et hôtellerie (AQFORTH). On dit souvent que les récompenses, ça ne change pas le monde, sauf que je dois dire que ce prix m’a grandement aidé à me faire connaître auprès des membres de l’industrie de ma région et de la province.
Non, ça ne change pas le monde, mais ça fait chaud au cœur, croyez-moi.
La morale de cette histoire…
Je suis aujourd’hui coordonnateur du développement des marchés pour Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean, un poste stimulant qui me donne l’opportunité de promouvoir ma belle région et être un ambassadeur de notre destination auprès des marchés internationaux. Et j’adore ça.
Je vous rassure, je ne suis pas parfait (!), mais à part le sourire contagieux qui me distingue, les qualités qui m’ont le plus aidé à faire ma place dans mon milieu de travail sont l’adaptabilité, le sens de l’initiative, l’organisation, l’écoute et la capacité à travailler en équipe. Avec cette trousse d’outils en main, je crois qu’on ne se trompe pas.
Si j’avais un autre conseil à donner à quiconque souhaite s’épanouir dans notre belle industrie, c’est celui-ci: il ne faut pas avoir peur de demander une suggestion, de recevoir des commentaires, des conseils ou de l’aide.
Pour ma part, grâce à l’Association québécoise de formation en restauration, tourisme et hôtellerie (AQFORTH) j’ai pu bénéficier d’un programme d’un an de mentorat et être accompagné par Suzie Loiselle, une professionnelle de l’industrie depuis quinze ans, à qui j’en profite pour redire MERCI!
Nous faisons partie d’un milieu où il y a des gens avec beaucoup d’expérience qui sont prêts à nous partager leur expertise, leur savoir, leurs bons coups, quoi! Utilisons cette force au maximum!
Bref, le plus important, c’est qu’aujourd’hui, six ans après mon arrivée, je sens que je suis chez moi et que l’avenir m’appartient, et ça, c’est précieux. Je souhaite que la Fondation puisse faire en sorte que d’autres étudiant.e.s comme moi, peu importe d’où ils proviennent, puissent aussi se sentir à leur place et prendre leur envol.
Edgar Ulises Hernandez Cruz