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Depuis près de deux ans, l’Alliance multiplie ses représentations auprès des gouvernements, notamment pour obtenir des assouplissements au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Entrevues, communiqués, mémoires, lettres, rencontres avec les élus : tout est encore mis à contribution pour faire connaître les besoins et la réalité du secteur touristique.

Notre industrie, plus que d’autres, continue de faire face aux défis de recrutement. Alors que la modification du PTET en avril 2022, permettant à chaque entreprise d’embaucher jusqu’à 30 % de travailleurs étrangers temporaires, avait constitué un appui concret au secteur, le retour à 10 %, annoncé en septembre 2024, ne reflète pas les besoins réels et actuels du tourisme, une industrie profondément ancrée dans les relations humaines et la qualité du service.

Au Québec, le tourisme connaît le deuxième taux de postes vacants le plus élevé, derrière le secteur de la santé, avec plus de 12 000 postes à pourvoir. Les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels dans la continuité de nos services. Plus encore, la moitié des employeurs qui envisagent de recruter à l’international estiment que leurs besoins dépassent le seuil de 10 % imposé par le gouvernement fédéral.

L’industrie touristique est aussi un moteur économique majeur pour le Québec. En 2024, elle a généré 18,1 G$ de recettes, dont 4,4 G$ provenant des visiteurs internationaux. Cette performance place le tourisme au quatrième rang des produits d’exportation de la province, derrière l’aéronautique, l’aluminium et le minerai de fer. Notre secteur ne se limite pas à une activité de loisirs : il contribue directement à la prospérité et à l’attractivité du Québec.

L’Alliance ne relâchera pas ses efforts. Le gouvernement fédéral doit d’ailleurs présenter son nouveau plan d’immigration dans les prochains jours. On ignore encore ce qu’il contiendra, mais, peu importe la direction qu’il prendra, nous poursuivrons nos actions avec la même détermination. Tant que les réalités du terrain ne seront pas pleinement reconnues et que les règles du PTET ne permettront pas aux entreprises touristiques de répondre à leurs besoins réels, nous poursuivrons nos démarches. Le tourisme mérite des solutions concrètes, et l’Alliance continuera de faire entendre la voix de l’industrie.

Geneviève Cantin

Présidente-directrice générale