En juillet dernier, à la suite de l’annonce de l’arrêt des liaisons régionales par Air Canada, l’Alliance, le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec et l’Union des municipalités du Québec se sont ralliés en mettant sur pied la Cellule de crise sur le transport aérien régional.
Après quelques semaines de discussions, ces organisations ont présenté à M. François Bonnardel, ministre des Transports du Québec, un mémoire démontrant, entre autres, que le modèle d’affaires actuel ne fonctionne pas, empêchant les transporteurs d’avoir un volume suffisant dans leurs avions et aux passagers d’obtenir des billets à des prix compétitifs.
Pour connecter les régions efficacement et durablement, les quatre organisations proposent que les liaisons aériennes régionales soient attribuées à un transporteur, existant ou futur, selon le principe d’appel d’offres public auquel les transporteurs soumissionnent pour obtenir la licence d’exploitation. En ce moment, ce modèle prévaut aux États-Unis et en Australie.
Les organisations recommandent que l’encadrement soit effectué par un organisme de gestion, en coopérative ou en régie. Cet organisme aurait pour objectif de mettre en place les meilleures conditions possibles pour assurer un service aérien de qualité et compétitif pour les citoyennes et citoyens des régions du Québec. Il serait administré par un conseil d’administration compétent formé d’élu.e.s municipaux, de membres de l’industrie ainsi que d’expert.e.s sectoriels. L’organisme serait responsable, notamment, de la gestion de l’offre des dessertes régionales (par attribution), de la négociation et de la coordination de la connectivité avec les transporteurs nationaux, de la gestion des réservations, des tarifs, des horaires, des fréquences et de la perception des revenus passagers ainsi que de la coordination des éléments de marketing.