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Québec, le 28 septembre 2017 — Le Québec accuse un retard significatif face à la concurrence en matière d’accès aérien, un enjeu primordial à redresser pour profiter pleinement des retombées économiques de l’industrie touristique pour le Québec. C’est ainsi que le président du conseil d’administration de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (Alliance), M. Éric Larouche, a dépeint la situation à laquelle fait face son industrie lors d’une allocution mercredi au colloque du Conseil des aéroports du Québec. L’industrie touristique québécoise est engagée dans un important virage performance pour faire du Québec une destination de calibre mondial, avec des cibles de croissance de 5 % annuellement jusqu’en 2020, la création de 50 000 nouveaux emplois et des recettes touristiques de 18,9 milliards de dollars.

« Trois facteurs de réussite sont identifiés au sein des destinations à succès : les expériences touristiques de haut calibre, les stratégies marketing performantes et l’accès à et dans la destination. Nous avons réuni les conditions gagnantes dans deux des trois facteurs et nous impliquons maintenant à trouver les solutions pour corriger notre point faible », explique M. Larouche.

Un statu quo qui n’est plus possible

À l’instar de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui s’est prononcée mercredi, l’Alliance est d’avis que le transport aérien doit devenir une véritable option pour se déplacer au Québec. L’organisation d’affaires enjoint le gouvernement à analyser sérieusement les projets et initiatives crédibles, incluant des partenariats avec des compagnies aériennes existantes, pour atteindre les cibles de croissance de l’industrie.

Le Québec a un excellent positionnement comme destination sécuritaire et accueillante et sa mise en marché renouvelée présente 14 expériences phares, dont plusieurs à l’extérieur des portes d’entrée du Québec. « Le tourisme au nord du Québec fait partie des expériences uniques qui font rêver et qui ne peuvent profiter pleinement aux communautés sans un accès facilité », illustre M. Larouche, dont l’organisation encourage l’entrepreneuriat québécois qui souhaite s’investir dans des initiatives de mobilité fluide et abordable.

L’Alliance préconise un plan misant sur l’intermodalité des transports, une approche qui ne sert pas que l’industrie touristique : « Il faut que les touristes atteignent nos excellents produits touristiques en région et dépensent dans nos entreprises locales. Peu importe leur nombre, les infrastructures développées ou maintenues grâce à leur affluence améliorent d’abord et avant tout la qualité de vie des citoyens », conclut M. Larouche.

L’industrie touristique québécoise*

  • 363 000 emplois
  • 32 000 entreprises (plus des deux tiers sont des PME et TPE)
  • 14,1 milliards $ de recettes
  • 2,5 %, soit 9,6 milliards $ en produit intérieur brut touristique

Le tourisme des marchés extérieurs (Canada et international) *

  • 21 % des 37,5 millions de touristes (6,9 millions)
  • + de 50 % des 8,2 milliards $ de dépenses touristiques (4,2 milliards $)
*données fournies par le ministère du Tourisme pour l’année 2016